La tête contre la vitre du bus, je regarde les arrêts défiler.
Seul à l'avant, seul le conducteur voit mon regard se défiler.
A travers la buée, je pense.
De tout mon coeur, je pense dans le vide, au vide qu'elle a laissé.
Dans la buée, j'écris son nom.
Des lettres dessinées, des gouttes perlent.
De mes yeux, en lisant ce nom, les larmes coulent.
Au final, j'efface le nom, déchirant la buée et mon coeur.
C'était inutile.
Elle a oublié.
Et ça, je ne l'oublie pas.
Je suis seul à l'avant du bus.
Et seul le conducteur m'a vu pleurer.
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